Position de principe sur l’euthanasie, le suicide assisté et les directives préalables en matière de soins de santé
La vie humaine est un don sacré de Dieu. Nous croyons donc que l’euthanasie et le suicide assisté sont moralement répréhensibles. La foi chrétienne inscrit la mort dans une perspective appropriée, c’est--dire le passage de la vie terrestre la vie éternelle. Une personne doit se préparer convenablement la mort, particulièrement sur le plan spirituel, et informer proches et soignants de ses volontés.
L’euthanasie n’accentue pas la dignité humaine; elle la réduit. L’« euthanasie » se définit comme le geste délibéré d’une personne dans le but de mettre un terme la vie d’une autre personne afin d’alléger ses souffrances, et qui provoque la mort. L’euthanasie ne comprend pas l’abstention, ni l’interruption de soins médicaux qui servent uniquement prolonger l’agonie, lorsque ceux-ci représentent pour le mourant un fardeau plus lourd que leurs bienfaits. Elle ne comprend pas non plus l’administration appropriée de médicaments antidouleur aux mourants, même lorsque leurs effets secondaires peuvent abréger la vie. En outre, l’euthanasie ne consiste pas respecter le refus de soins, ni la demande d’interruption de traitement d’un adulte lucide.
De même, le suicide assisté ne rehausse pas la dignité humaine, mais l’affaiblit. Le « suicide assisté » se définit comme suit : conseiller, encourager, aider ou assister de toute autre manière une personne, dans le but de mettre fin ses jours.
Des directives préalables en matière de soins de santé, qui entrent en vigueur lorsqu’une personne n’est plus en mesure de prendre des décisions au sujet des soins qu’elle reçoit, peuvent offrir un soutien valable aux proches et aux soignants. Cependant, il est possible que l’on exerce une pression subtile sur les malades, les personnes âgées, les personnes handicapées et les mourants afin qu’ils aillent l’encontre de leurs volontés et de leurs intérêts réels, de manière ne pas constituer un fardeau encombrant. Il importe de préciser en paroles et en actions que toutes les personnes méritent le respect, qu’elles sont aimées et qu’elles ne seront pas abandonnées.
L’Armée du Salut favorise le recours aux soins palliatifs, dans le cadre d’un programme de soins actifs et prodigués avec compassion aux patients et aux membres de leur famille, lorsque la médecine n’offre plus aucun espoir de guérison.
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